De nombreux parents se sentent démunis lorsqu’il s’agit de suivre la scolarité de leurs enfants, en particulier pour les accompagner dans leur travail personnel à la maison : dans la réalisation même des devoirs, tout comme dans l’organisation et le temps à consacrer aux apprentissages scolaires par rapport aux autres activités et au temps passé sur les écrans.
Chaque enfant, selon son âge et son degré de maturité, est plus ou moins autonome et demande un niveau d’accompagnement différent : certains auront besoin d’aide pour lire leur agenda et planifier leur travail personnel, d’autres pour vérifier un exercice ou l’apprentissage d’une leçon. Les plus autonomes demanderont simplement une vérification ponctuelle ou solliciteront de l’aide uniquement en cas de difficulté, et le rôle des parents consistera juste à se rendre disponible dans ces moments-là.
Tandis que certains élèves deviennent autonomes dès le CE1, d’autres ne le seront qu’en terminale, voire plus tard.
Le rôle des parents dans l’accompagnement de la scolarité de leur enfant varie donc en fonction des besoins individuels de chaque enfant.Cependant, pour qu’un élève devienne autonome dans son travail personnel, il est essentiel de :
Il est illusoire de penser qu’un élève peut retenir toutes les notions abordées au cours d’une journée de classe. Chaque élève, selon ses compétences, mais surtout selon l’attention et l’implication dont il aura fait preuve en cours, doit effectuer un travail personnel ultérieur pour s’approprier réellement les contenus vus en classe.
L’apprentissage régulier des leçons, d’une séance à l’autre, joue un rôle essentiel dans la consolidation des acquis à long terme. Il permet non seulement de fixer durablement les connaissances, mais aussi de faciliter la compréhension des cours suivants. Un élève qui révise de manière régulière est ainsi mieux préparé pour progresser de façon continue.
Par ailleurs, cette pratique permet de repérer rapidement d’éventuelles difficultés. Si un enfant manifeste des signes de décrochage dans une matière ou s’il exprime des difficultés à suivre le rythme, il est important d’intervenir sans attendre. Un soutien peut alors être mis en place : aide parentale, recours à un proche ou accompagnement par un professionnel(enseignant, tuteur, professeur particulier). Une réaction rapide évite que les lacunes ne s’installent durablement.
Enfin, les exercices à effectuer à la maison permettent de mettre en pratique les connaissances acquises. En mobilisant activement les apprentissages, l’élève renforce leur ancrage dans la mémoire à long terme. Cette démarche active est bien plus efficace qu’un apprentissage superficiel ou de dernière minute, souvent limité à une mémorisation de courte durée sans réelle compréhension.
Pour apprendre une leçon, il faut avant tout chose se l’approprier. Il ne suffit pas de la lire et la relire passivement en espérant qu’elle nous rentre dans la tête par capillarité… Pour que l’apprentissage soit efficace, on doit être actif : il s’agit de comprendre, reformuler, questionner et manipuler les informations.
Je recommande fortement de travailler une leçon le soir même de sa présentation en classe.
Voici la méthode en plusieurs étapes que je suggère :
Avant même d’ouvrir le cahier ou le manuel, il est utile de fairele point sur ce qui a été retenu et compris :
Cette première phase d’auto-évaluation permet d’identifier ce qui a été retenu spontanément.
Une fois le rappel spontané réalisé :
La relecture approfondie de la leçon doit permettre de :
L’objectif est de distinguer les éléments fondamentaux de ceux plus secondaires.
Un très bon moyen de s’approprier alors la leçon est de la réexpliquer à voix haute, comme si l’on enseignait à quelqu’un d’autre :
Enfin, une fois la leçon comprise et mémorisée :
Cette phase de pratique permet de renforcer les apprentissages en les mobilisant dans des situations concrètes.
L’autonomie d’un élève dans son travail passe par une bonne organisation. Mettre en place un "rituel devoirs" dès les premières années de scolarité permet de créer des repères, de prévenir les retards, et de limiter les conflits liés au moment des devoirs.
Dès le CP, il est utile d’habituer l’enfant à une routine stable :
Ce cadre favorise la concentration et ancre l’idée que le travail scolaire mérite un espace et un temps propres.
Dès l’école primaire, on peut commencer à initier l’enfant à la planification :
Ce travail de planification permet de développer :
Il est conseillé d’apprendre à l’enfant à structurer ses devoirs selon leur difficulté :
Si l’entrée dans le travail est compliquée, on peut proposer une courte activité plaisante pour amorcer la séance, avant de passer aux tâches plus exigeantes.
NB : Tous ces conseils sont amplement détaillés et complétés dans les conférences suivantes :
L'erreur, analysée et comprise, est une étape essentielle pour apprendre, progresser et grandir durablement